Politiques queers : dans le lit et dans la rue

À l’hiver 2013, le P!NK BLOC Montréal et PolitiQ offrent une session de cours sur les enjeux queer à l’UPop Montréal. Les enregistrement audio seront éventuellement disponibles.

La multiplication des identités

L’atelier tentera une définition du queer et jonglera avec les notions de sexe, de genre et de préférence sexuelle. Nous aborderons aussi plusieurs questions : Que faire avec ces notions? Que faire avec nos étiquettes identitaires? En conserver la binarité? Les reconsidérer comme des continuums? Multiplier les catégories? Les éliminer? Bref, c’est une invitation à tout revirer, dans une pluie de glitter.

» Avec la participation de Guillaume Cyr et Aimée Cloutier

Outils et concepts théoriques queer

En nous attardant aux concepts utilisés par la théorie queer, nous désirons donner différents outils pour comprendre notre monde et mettre à jour les rapports de pouvoir qui s’y constituent. Parmi les concepts étudiés, nous traiterons notamment de performativité du genre, d’épistémologie du placard, d’hétérosexisme, d’homonormativité, d’homonationalisme, etc.» Avec la participation de Bruno Laprade et Janyck Beaulieu

Pratiques et stratégies des mouvements queer

Ce cours portera sur les pratiques et les stratégies à caractère politique et artistique qui ont émergé au sein des mouvements queers au cours des vingt dernières années. Visant à révolutionner les genres et les sexualités, le mouvement queer a émergé d’une volonté d’allier les mouvements féministes, gais,lesbiens, trans, la lutte des travailleur-ses du sexe et des personnes séropositives. Il a par la suite pris place au cœur des luttes altermondialistes et s’est illustré sous diverses formes pouvant être qualifiées d’ « artivisme » (happenings, zaps, pink blocs, etc.). Les mouvements queers ont ainsi permis un renouvèlement des pratiques et stratégies politiques. L’objectif sera de réfléchir à nos pratiques et stratégies en tant que militant-es queer francophone, en se basant sur ce qui s’est déjà fait ici et ailleurs.» Avec la participation de Marie-Claude Olivier, Michael Enriquez, Philippe Dumaine

(Anti)capitalisme rose

La reconnaissance des personnes LGBT, tel le droit au mariage, s’accompagne, pour le meilleur et pour le pire, d’une plus grande intégration au marché mondial. Certains y voient même un nouveau pouvoir économique : l’argent rose. Derrière l’idée que les couples gais ont de meilleurs revenus (deux salaires de professionnels, sans les dépenses des enfants), quelles conceptions se cachent et qui sont les laissés pour compte de cette intégration? Perspective queer sur le capitalisme rose, ce cours se fera un plaisir de dilapider sans retenue ses critiques sur l’homonormativité et le village gai et d’aborder l’intersection des enjeux de race, de classe, de sexe et de genre dans la réflexion sur les moyens d’y résister.» Avec la participation de Bruno Laprade, Aimée Cloutier, Janyck Beaulieu

Un regard sur l’intersexualité

« La déconstruction du genre » est maintenant devenue un terme bien connu et discuté dans le milieu queer. Cependant, il semble encore sans recours que le sexe soit femme ou homme. Cette séance tente de faire découvrir dans une approche scientifique biologique que même la binarité des sexes est une construction sociale qui a des conséquences horribles et non-négligeables pour des personnes intersexes ne rencontrant pas des critères flous établis d’un sexe femme ou homme. Après un regard sur la réalité intersexe, la question de la solidarité et d’un engagement contre l’effet oppressif de la binarité des sexes sera abordée. La séance sera suivie d’un film autour la réalité intersexe.» Avec la participation de Freia Stöckel et Janik Bastien Charlebois

Loi et sexualités

Il sera question du lien historique entre les luttes des queers et des TDS. Il sera question des spécificités de nos luttes communes, ainsi que des liens entre le contrôle des sexualités des queers et de celles des TDS et pourquoi il est important que ces luttes soient rendues visibles et qu’il y ait une nécessaire solidarité entre nous.

» Avec la participation de Maxime Vallée et Sébastien Barraud

Science et queer

Le discours scientifique véhicule souvent des conceptions erronées et oppressantes sur la sexualité et les identités sexuées/ de genre, teinté par une vison héterocisnormative des personnes. Nous aborderons quelques-unes des opinions admises :

  •  La sexualité servirait principalement à la reproduction ;
  •  L’humain est naturellement monogame ;
  •  Les femmes auraient un profil cognitif différent de celui des hommes ;
  •  Les héteros auraient un profil cognitif différent de celui des homos ;
  •  Il existerait seulement deux genres et deux sexes biologiques qui doivent concorder.

Nous tentons de mettre en lumière l’influence de certains études en revoyant leur méthodologie et celles qui font consensus en science, la manière dont elles sont vulgarisés, ainsi que leur impact.

» Avec la participation de Guillaume Cyr et Sonja Engmann

Queer et colonialisme

» Avec la participation de Kama Maureemootoo

Sur le site web de l’UPop