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Contingent à la Journée Trans du Souvenir
–PolitiQ vous invite à la Journée Trans du Souvenir (TDOR)–
Aujourd’hui au Québec et au Canada les personnes transidentifiées n’ont pas les mêmes droits que les autres citoyen-ne-s : difficulté d’accès au changement de nom et de la mention de genre, manque de soins de santé et de services sociaux adaptés et accessibles, rejet social… bref, les personnes trans sont marginalisées. Cette discrimination systématique et institutionnelle se nomme transphobie.
PolitiQ-queers solidaires vous invite à participer à une mobilisation pour les droits des personnes transidentifiées lors du Trans(gender) Day Of Remembrance (TDOR). La Journée trans du souvenir est un événement ayant lieu chaque année afin de commémorer la vie des personnes trans décédé-e-s des suites de violences et d’actes transphobes. Ces crimes touchent particulièrement ceux/celles qui pratiquent le travail du sexe et ceux/celles qui sont racisé-e-s.
Les violences envers les personnes trans sont légitimées, entre autre, par l’absence de protection dans les systèmes légaux. Le Projet de loi C-389 vise à palier à ce problème en incluant « l’identité et l’expression de genre » à la Loi canadienne sur les droits de la personne et aux dispositions du Code criminel sur les crimes haineux. Il nous paraît essentiel de soutenir ce projet de loi C-389 et d’entamer les réflexions sur son homologue québécois qui permettrait d’étendre cette protection aux domaines de juridiction provinciale tels que l’éducation et la santé.
PolitiQ vous invite à une discussion publique sur ces enjeux le 10 novembre 2010 en préparation à sa participation à TDOR. PolitiQ vous invite également à vous rendre avec nous à Ottawa pour le TDOR le 20 novembre 2010. Cette journée sera aussi une occasion de se retrouver dans la capitale fédérale afin de montrer notre soutien au Projet de loi C-389, lors d’une manifestation organisée dans le cadre du TDOR.
Comme certain-e-s d’entre vous le savent, deux manifestations sont organisées à Ottawa dans le cadre du TDOR. Le rassemblement appelé Transgender Day of Remembrance (http://www.facebook.com/event.php?eid=163425140337878), débutant par une levée de drapeau au Quartier général du Service de police d’Ottawa et organisée en partenariat avec les forces policières, a soulevé le questionnement de plusieurs personnes trans et de leurs allié-e-s. Ce partenariat est critiqué comme étant un manque de respect pour les personnes trans ciblées par la brutalité et l’oppression policière, en particulier les personnes pratiquant le travail du sexe, les personnes « de la rue » ainsi que les personnes racisées. De plus, le langage entourant cet événement n’est pas inclusif pour tou-te-s les membres de la communauté trans. Pour ces raisons, PolitiQ soutient l’organisation parallèle d’un évènement inclusif et sans présence policière appelé le Trans Day of Remembrance (http://www.facebook.com/event.php?eid=160851957278283), et vous invite donc à vous joindre à la manifestation débutant au Parc Minto dès 13h30. Il est à noter que ces deux manifestations seront suivies d’une marche vers la Colline Parlementaire, ainsi que d’une vigile à la chandelle à compter de 19h au Monument Canadien pour les droits de la personne.
DISCUSSION PUBLIQUE : Mercredi le 10 novembre à 18h00 (UQAM – Lieu à déterminer).
MANIFESTATION : Samedi le 20 novembre à 13H30 au Parc Minto, Ottawa.
VIGILE : Samedi le 20 novembre à 19h au Monument canadien pour les droits de la personne, à Ottawa.
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–PolitiQ invites you to the Ottawa Trans Day of Remembrance (TDOR)–
Trans-identified people in Québec and Canada today do not have the same rights as other citizens: they have to fight to change their name and gender marker, to gain access to health and social services that are adapted to their needs, and even merely to have their existence acknowledged. In short, trans people are marginalized in our society. This systemic and institutional discrimination is called transphobia.
PolitiQ-queers solidaires is calling on you to come participate in a demonstration for trans rights as part of the Trans(gender) Day Of Remembrance (TDOR). TDOR is held every year to commemorate the lives of trans people who have died as a result of transphobic violence and acts. Sex workers and people of colour are particularly likely to be the targets of these crimes.
Violence against trans people is legitimized among other things by a lack of protection in the legal system. Proposed Bill C-389 aims to remedy this situation by adding Gender Identity and Gender Expression to the Canadian Human Rights Code and to hate crime provisions of the Criminal Code. It is essential in our view to support this bill and to begin working towards creating its Québec equivalent, which would extend protection to key areas such as education and health that fall under provincial jurisdiction.
You are invited to join us for a public discussion of these issues organized by PolitiQ on November 10th 2010 to prepare our participation in the TDOR. You are also invited to come with us to Ottawa for the TDOR on November 20th 2010. We will take advantage of our presence in the federal capital to participate in a demonstration organized in the context of TDOR to show support for proposed Bill C-389.
As some of you know, two demonstrations are being organized in Ottawa for TDOR. The event called Transgender Day of Remembrance (http://www.facebook.com/event.php?eid=163425140337878) begins with a flag-raising ceremony at Ottawa Police Headquarters and is being organized in partnership with the police force. This event has raised concern among many trans people and their allies. They criticize this partnership as showing a lack of respect for trans people who are targeted by police brutality and oppression, including sex workers, street-involved people and people of colour in particular. The language used as part of this event is also not inclusive of all members of the trans community. PolitiQ supports the organization of a parallel, inclusive event without police presence, the Trans Day of Remembrance (http://www.facebook.com/event.php?eid=160851957278283); we will be participating in this demonstration, which starts at Minto Parc at 1:30 PM. It should be noted that these two distinct events will be followed by a march to Parliament Hill as well as a candlelight vigil starting at 7 PM at the Canadian Monument for Human Rights.
PUBLIC DISCUSSION: Wednesday, November 10th at 6 PM, Montreal (UQAM – exact location to be determined).
DEMONSTRATION : Saturday, November 20th at 1:30 PM in Minto Parc, Ottawa.
VIGIL : Saturday, November 20th at 7 PM at the Canadian Monument for Human Rights, Ottawa.
Pink-Bloc en soutien au mouvement trans dans le défilé des Fiertés 2010
SUNDAY August 15
between 11 am and 12 pm
corner Guy and Saint-Catherine (in front of the Second Cup)
Trans people today are discriminated against and stigmatized, and equality between trans and cis (i.e. non-trans: those who identify with the gender assigned at birth, those whose gender is recognized and affirmed by society) is far from being achieved — whether in the marathon obstacle course of changing one’s name and legal sex designation, or in the Quebec Charter of Rights and Freedoms which still does not ban discrimination based on gender identity or expression.
This year we initiated the first trans rights protest, on June 17, to call for trans rights in the procedures surrounding change of name and legal sex designation. More than 200 trans people and allies came out!
We must continue to fight transphobia, starting with the practices of the Director of Civil Status of Quebec. To do this, we need the broadest possible support among the non-trans LGB community and allies in fighting the transphobia that still pervades our society. This is why we have organized a trans visibility bloc in the LGBT Pride Parade this year.
Join us to encourage non-trans lesbians, gays, and bisexuals to support the trans community’s struggle. Because while legal equality may be won for the LGB, it’s still missing for the T; and social equality is still elusive for all LGBT people.
Wear pink and white, join the Pink Bloc, and help wave the PolitiQ flag!
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DIMANCHE 15 AOUT
rdv entre 11h et 12h
coin Guy et St-Catherine (devant le Second Cup)
Les personne trans sont aujourd’hui particulièrement discriminées, stigmatisées et l’égalité entre trans et cis (personne qui ne change ni de genre ni de sexe) est très loin d’être atteinte. Que ce soit le changement de nom et de la mention de sexe qui relèvent du parcours du combattant ou l’identité de genre qui n’est toujours pas dans la Charte des Droits et Libertés du Québec.
Nous avons initié le 1er rassemblement, le 17 juin dernier, pour revendiquer des droits pour les personnes trans au niveau du choix et procédures accompagnant leur changement de nom et de mention de sexe. Nous étions plus de 200 trans et allié-e-s !
Pour obtenir satisfaction, nous devons continuer notre combat contre la transphobie, dans un premier temps pour faire changer les pratiques du Directeur de l’État Civil. Pour se faire Nous avons besoin de l’appui le plus large dans les communautés LGB et nos allié-e-s pour combattre la transphobie encore présente dans toute la société. C’est pourquoi nous considérons comme important d’organiser un bloc de visibilité trans dans la Fierté LGBT cette année.
Joins-toi à nous pour pousser les gais et les lesbiennes à soutenir les revendications trans ! Car si l’égalité juridique est acquise pour les LGB, elle est encore un fantasme pour les T. Quant à l’égalité sociale, elle reste une chimère pour toutes et tous les LGBT.
Rejoins le Pink Blocs, avec les jolis drapeaux de PolitiQ, habillé en rose et blanc !
Cet événement est organisé dans le cadre du festival Pervers/Cité : http://www.perverscite.org
Journée communautaire 2010 : Action directe pour dénoncer la répression policière
SATURDAY August 14
Come join us during the Community Day in the Village, corner Montcalme and Saint-Catherine.
PolitiQ will have a booth next to ATQ for trans visibility. Troughout the day, there will also be a symbolic action
in solidarity with the arrestees of the G20.
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SAMEDI 14 AOUT
rdv de 11h à 17h
au coin Montcalme et Sainte-Catherine
Lors de la journée communautaire LGBT, PolitiQ tiendra un stand à coté de l’ATQ, notamment pour faire de la visibilité trans. Ainsi que une action symbolique en solidarité avec les arrêtés du G20.
Toi aussi, viens faire signer la pétition et convaincre les passants de se solidariser à la cause trans !!!
Pink bloc au G20 de Toronto
CE N’EST PAS QU’UNE QUESTION DE FIERTÉ, ASSUMONS NOS RESPONSABILITÉS
Divers groupes et individu-e-s de tout acabit politique ont convergé, le 26 et 27 juin dernier, vers Toronto pour manifester contre le G8/G20. Cette intense mobilisation sur plusieurs fronts est, en réalité, l’expression d’un mécontentement et d’une inquiétude par rapport aux reculs démocratiques qui s’accumulent. Que ce soit au niveau de la promotion des droits des personnes LGBTQ au Canada auprès des nouveaux arrivants, le
non financement de l’avortement dans l’initiative de santé maternelle, la question autochtone, la diminution drastique du financement pour la culture, les groupes de justice sociale, communautaires et militants, la lutte contre le VIH-SIDA, etc. Ce ne sont pas les raisons qui manquent pour manifester, sans compter, bien évidement, les dépenses colossales que c’est deux conférences ont engendrées. La forme de ces réunions, avec les grands de ce monde, est le symbole d’un contrôle social grandissant. Les 20 chefs d’états les plus puissants de la planète prennent des décisions sans aucune consultation de la population et les préoccupations des citoyen-ne-s sont balayées d’un revers de main. Un milliard pour la répression, on voit bien où sont les priorités du gouvernement.
C’est d’abord et avant tout par solidarité que nous sommes allé-es manifester à Toronto. Solidaires et uni-e-s, nous avons constitué un Pink Bloc lors des manifestations pour augmenter la visibilité des LGBTIQ.
Un Pink Bloc est une tactique festive de manifestation s’exprimant par la danse, les actions théâtrales, la musique. If I can’t dance, it’s not my revolution (Si je ne peux danser ce n’est pas ma révolution), pour citer Emma Goldman, est la devise du/de la Pink Bloceur-se.
Plus de mille personnes ont été arrêtées arbitrairement; en plus de conditions de détention humiliantes et déshumanisantes, plusieurs ont subi des attaques sexistes, homophobes, misogynes, racistes et anti-québécoises. Non seulement les droits fondamentaux de ces individus ont été bafoués, mais comme société, c’est notre droit à la dissidence qui a été atteint, droit essentiel pour toute société qui se veut démocratique, plurielle et ouverte. Comment la communauté LGBTIQ peut-elle rester muette face à ces abus sachant que l’homophobie et la transphobie ont été utilisées à maintes reprises pour tenter de briser les arrêté-e-s? En s’attaquant ainsi à ces individus, le gouvernement canadien s’en prend en fait à nous-mêmes.
En les appuyant nous défendons nos propre droits et notre propre sécurité.
Aidez-nous à soutenir les arrêté-e-s du G8/G20. Pour faire un don :
– http://www.torontonamo.net
– http://g20.torontomobilize.org/
– claclegal2010@gmail.com
Solidaires contre une oppression sociale et identitaire, PolitiQ-Queers Solidaires
Non aux règles stériles de l’État Civil
La Commission trans de PolitiQ-queers solidaires, de même que tous les groupes, organismes et associations signataires qui se sont alliés, vous invite à un grand rassemblement pacifique devant les bureaux montréalais du Directeur de l’état civil du Québec. CETTE ACTION VISE À FACILITER LES CHANGEMENTS DE NOM et DE MENTION DE SEXE des personnes transidentifiées au Québec.
C’est une action qui concerne tout le monde (voir le texte de revendications ci-bas), alors nous invitons tous nos allié-es de la communauté trans, queer, féministe, gaie, bisexuelle et lesbienne, antiraciste, de gauche, etc., à venir.
IL S’AGIT D’UN 1er RASSEMBLEMENT DE CE TYPE AU QUÉBEC, participez en grand nombre !!! Le premier et non le dernier…
Rendez-vous le jeudi 17 juin dès 15h30 au 2050 de Bleury, coin avenue du Président Kennedy (métro Place-des-Arts).
VOUS POUVEZ DÉSORMAIS SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE
http://www.petitiononline.com/coaltr/
***ENGLISH***
The Trans Commission of PolitiQ-Queers Solidaires, as well as the groups, organizations, and associations who have come together, invite you to a peaceful gathering in front of the Montreal office of the Director of Civil Status of Québec. THIS ACTION WILL CALL FOR EASIER ACCESS TO LEGAL CHANGE OF NAME AND SEX DESIGNATION for trans-identified people in Québec.
This action concerns everyone (see our attached manifesto) and we are therefore inviting all our allies in the trans, queer, feminist, lesbian, gay, bisexual, anti-racist, left etc. communities to come and join us.
THIS WILL BE THE FIRST EVENT OF ITS KIND IN QUÉBEC and it won’t be the last! Come in large numbers!
The gathering will be on Thursday, June 17, starting at 3:30 p.m., at 2050, De Bleury, at the corner of Président-Kennedy (metro Place-des-Arts).
SIGN PETITION : http://www.petitiononline.com/coaltr/
***TEXTE DE REVENDICATIONS***
NON AUX RÈGLES STÉRILES de l’ÉTAT CIVIL :
trans mobilisé-es pour leur citoyenneté !
Aujourd’hui au Québec, les personnes transidentifiées (ci-dessous trans) ne bénéficient pas des mêmes droits que les autres citoyen-nes au regard de l’état civil. LES PERSONNES TRANS SONT SOUMISES À UNE RÉGLEMENTATION LONGUE, COMPLEXE, RESTRICTIVE ET PAS ACCESSIBLE À TOUTES. Leurs droits à l’égalité et à l’intégrité physique ne sont pas respectés étant donné la STÉRILISATION OBLIGATOIRE qui leur est imposée POUR L’OBTENTION D’UN CHANGEMENT DE LEUR MENTION DE SEXE dans leurs actes de l’état civil.
De plus, en raison de ces situations, plusieurs personnes trans se retrouvent durant de longues périodes avec des papiers d’identité officiels (des actes d’état civil) qui ne reflètent pas leur identité réelle, ce qui peut occasionner de nombreuses discriminations lorsqu’elles veulent se trouver un emploi, un logement, se faire soigner, ouvrir un compte bancaire, etc.
QUELQUES EXEMPLES DES CONSÉQUENCES DE CES RÉGLEMENTATIONS :
• Une personne trans qui désire modifier la mention de sexe sur son certificat de naissance doit obligatoirement subir « des traitements médicaux et des interventions chirurgicales impliquant une modification structurale des organes sexuels, et destinés à changer ses caractères sexuels apparents », impliquant une stérilité. Bien que le Directeur de l’état civil n’exige pas officiellement d’être stérile pour changer de mention de sexe, les conditions qu’il pose
impliquent nécessairement une stérilisation forcée des personnes trans.
• Une personne trans qui désire modifier son nom en moins de 5 ans doit recevoir un diagnostic psychiatrique de trouble de l’identité de genre et entamer des démarches médicales pour transformer ses caractéristiques sexuelles. La personne trans qui ne veut pas entreprendre des démarches médicales est condamnée à vivre 5 ans avec son nom attribué à la naissance.
• Une personne trans qui ne veut ou ne peut pas subir ces modifications corporelles (problème financier, de santé ou autres) possède une identité civile qui ne reflète pas son identité réelle.
• Une personne trans non citoyenne canadienne est condamnée à vivre une situation où son identité inscrite sur ses actes de l’état civil ne reflète pas son identité réelle. En effet, l’article 71 du Code civil du Québec pose notamment comme condition, afin d’effectuer un changement de nom et de la mention de sexe, d’avoir la citoyenneté canadienne. L’obtention d’une citoyenneté canadienne peut prendre plusieurs années selon les cas.
• Une personne trans qui a eu des enfants avant son changement de mention de sexe ne peut pas modifier sa mention de sexe sur le certificat de naissance de ses enfants. Par exemple, Nicole, la
mère de Nicolas, reste toujours son « père ». Cette règle découle d’un résidu d’homophobie au plan légal, qui ne permettait pas, jusqu’à tout récemment, qu’un enfant ait deux parents du même sexe. L’homoparentalité étant désormais acceptée, les personnes trans devraient pouvoir changer leur mention de sexe sur le certificat de naissance de leurs enfants.
LES RÉGLEMENTATIONS EXISTANTES PORTENT PRÉJUDICE AUX PERSONNES TRANSsexuelles, mais aussi à d’autres personnes : les personnes transgenres, intersexes, ambigenres, queers, etc., de même qu’à leurs enfants. ELLES REMETTENT EN CAUSE L’ÉGALITÉ DE TOUTES LES PERSONNES QUÉBECOISES DEVANT LA LOI.
LA COUR SUPRÊME S’EST OBJECTÉE D’AILLEURS AUX STÉRILISATIONS POUR DES FINS NON THÉRAPEUTIQUES. La professeure de droit Marie-France Bureau dit : « Au Québec et au Canada, la stérilisation non thérapeutique des personnes souffrant d’une maladie mentale n’est pas permise. Les tribunaux ont conclu qu’une telle procédure est contraire aux droits fondamentaux […] On peut alors se demander en quoi la stérilisation est, du côté d’une personne inapte à consentir, une violation de ses droits fondamentaux et de l’autre, pour la personne trans pleinement capable et apte à offrir un consentement éclairé, une exigence ».
D’AUTRES MODÈLES JURIDIQUES SONT POSSIBLES, ici même au Canada. Dans les autres provinces canadiennes par exemple, les lois concernant le changement de nom sont très différentes et permettent de le changer sans l’exigence du respect des conditions légales québécoises actuelles.
C’est pourquoi les signataires ci-dessous demandent au Directeur de l’état civil, aux législateurs et aux instances gouvernementales concernées d’engager une réforme dans les plus brefs délais pour METTRE FIN À CES PROCÉDURES DISCRIMINATOIRES.
À cet effet, NOUS REVENDIQUONS les points suivants :
• ACCESSIBILITÉ À UN CHANGEMENT DE NOM SANS DÉLAI EXCESSIF, basée sur le modèle de la réglementation en vigueur dans toutes les autres provinces canadiennes.
• ACCESSIBILITÉ À UN CHANGEMENT DE MENTION DE SEXE SANS TRAITEMENTS MÉDICAUX OBLIGATOIRES (opérations et hormonothérapie), à l’instar de l’Espagne et de la Grande-Bretagne, à partir d’une recommandation d’un-e professionnel-le (une liste de ces professionnel-les pourra être déterminée en concertation avec les communautés concernées).
• Accessibilité à un changement de nom et de la mention de sexe POUR LES NON CITOYEN-NES canadien-nes DOMICILIÉ-ES AU QUÉBEC depuis un an.
• Accessibilité à un changement de la mention de sexe des personnes trans SUR LE CERTIFICAT DE NAISSANCE des enfants nés avant la transition de sexe.
• Indication claire, sur le site Internet du Directeur de l’état civil du Québec, des procédures liées à un changement de nom et de mention de sexe pour les personnes transidentifiées.
Nous sommes disposés à rencontrer le Directeur de l’état civil dans les meilleurs délais. L’ACTION D’AUJOURD’HUI SOUHAITE VISIBILISER CETTE DISCRIMINATION VÉCUE PAR LES PERSONNES TRANS au regard de l’état civil et s’insère dans un ensemble de revendications pour lutter contre la transphobie.
************LISTE DES SIGNATAIRES************
Organismes, associations, groupes et personnalités signataires du texte de revendications adressé au Directeur de l’état civil
À l’initiative de :
PolitiQ-queers solidaires
Organismes faisant partie du Réseau Santé Trans du Québec :
Action Santé Travesti(e)s et Transsexuel(le)s du Québec (ASTTEQ)
Association des transsexuels et transsexuelles du Québec (ATQ)
Centre 2110/2110 Centre for Gender Advocacy
Projet 10
Stella
Organismes, associations et groupes LGBTIQ et féministes :
À deux mains/Head & Hands
AlterHéros
Arc en ciel d’Afrique
Association Aramis
Association des Gais, Lesbiennes, Bisexuel(le)s de l’Université de Sherbrooke (AGLEBUS)
Association des lesbiennes et des gais sur Internet (ALGI)
Association des motocyclistes gais du Québec (AMGQ)
Au delà de l’arc-en-ciel (ADA)
Campus féministe de l’Université de Montréal
Célébrations de la Fierté Montréal
Centre communautaire des gais et lesbiennes de Montréal (CCGLM)
Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuelles Région Côte-Nord (CALACS)
Centre des femmes de l’UQAM
Chambre de commerce gaie du Québec (CCGQ)
Coalition d’aide aux lesbiennes, gais et bisexuels-les de l’Abitibi-Témiscamingue
Coalition des familles homoparentales
Coalition des transsexuelles et transsexuels du Québec (CTTQ)
Coalition gaie et lesbienne du Québec (CGLQ)
Coalition jeunesse montréalaise de lutte à l’homophobie (CJMLH)
Comité de défense juridique LGBT (CDJ)
Comité de coordination de Québec solidaire Ste-Marie St-Jacques
Conseil québécois des gais et lesbiennes (CQGL)
ÉMISS-ère
Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN)
Fondation Filles D’action
Fondation Mario Racine
Gai Écoute
GLBT Québec
GRIS Chaudière-Appalaches
GRIS Montréal
GRIS Québec (L’Accès, service offert par le GRIS Québec)
Groupe gai de l’Université Laval (GGUL)
Jeunesse Idem
Jeunesse Lambda
La Centrale Galerie Powerhouse
L’alternative, le groupe pour la diversité sexuelle de l’Université de Montréal
Le Néo – Association de jeunes allosexuels de Lanaudière
Organisation internationale des intersexué-es (OII)
PINAY: The Filipino Women’s Organisation in Quebec
Prisoner Correspondence Project
Projet Caméléon, Projet de I.R.I.S. Estrie
QPIRG Concordia
QPIRG McGill
Q-Team
Réseau socioprofessionnel Études Féministes de l’UQAM
RÉZO- santé et mieux être des hommes gais et bisexuels
Secrétariat Pancanadien du Mouvement RebELLES
Solidarity ID Project
Ste-Emilie Skillshare
The Union for Gender Empowerment of McGill (UGE)
Trêve pour Elles, Centre d’Aide et de Lutte Contre les Agressions à Caractère Sexuel
U.M.B.R.E.L.L.A. Group LGBTQ of Vanier College
Warning-Montréal
Personnalités ou partis politiques :
Amir Khadir, député de Mercier, Québec Solidaire
Comité de coordination de Québec Solidaire Ste Marie St Jacques
Commission nationale des femmes de Québec solidaire
Françoise Boivin, présidente NPD—Section Québec
Matt McLauchlin, co-président, Comité LGBT du Nouveau Parti démocratique et co-président, Commission LGBTT du NPD–Section Québec
Thomas Mulcair, député d’Outremont et chef adjoint du NPD
Personnalités du secteur juridique :
Annie Rochette, professeure, Département des Sciences Juridiques, UQAM
Christine Bruckert, associate professor, Department of Criminology, University of Ottawa
Jean-Sébastien Sauvé, L.L.B.
Marie-France Bureau, professeure, Faculté de droit, Université de Sherbrooke
Micheline Hélène Montreuil, avocate
Samuel Singer, B.C.L./LL.B.
Violaine Lemay, professeure, Faculté de droit, Université de Montréal
Personnalités du secteur de la santé et des services sociaux :
Alexandra Di Paolo, travailleuse sociale membre de l’ OTSTCFQ
Amélie Waddell, MSW., Agente d’Intervention en Service Social
Audray Lemay, sexologue Ba., intervenante psychosociale
Caroline J. Fortin, infirmière en toxicomanie membre de l’OIIQ
Éric Lefebvre, psychologue membre de l’OPQ
Isabelle Ouellet, infirmière membre de l’OIIQ
Jamy Ryan, M.A., sexologue clinicien
Julie Cardinal, infirmière membre de l’OIIQ
Nicole Marek, M.A., psychologue
Pascale Anctil, infirmière membre de l’OIIQ
Pierre Brassard, MD FRCS(c), Plasticien, Président Directeur Général du Centre Métropolitain de Chirurgie Plastique, Centre Hospitalier Privé Accrédité
Richard Lipman, Clinical Psychologist membre de l’OPQ
Sam Talbot, B.Sc en psychologie, UQAM
Yasmine Ratnani, externe en médecine, Université de Montréal
Personnalités du secteur universitaire :
Abby Lippman, professor, Department of Epidemiology, Biostatistics and Occupational Health, Université McGill
André Duhamel, professeur, Département de philosophie et d’éthique appliquée, Université de Sherbrooke
Anna Kruzynski, professeure, École des affaires publiques et communautaires, Université Concordia
Beverley Best, Dr., Assistant Professor, Department of Sociology and Anthropology, Université Concordia University
Bill Ryan, professeur, École de service social, Université McGill
Bob White, professeur, Département d’anthropologie, Université de Montréal
Chantal Collard, Dr., professor of Anthropology, Université Concordia
Chantal Maillé, professeure, Institut Simone de Beauvoir, Université Concordia
Christine Jourdan, Ph.D, professor, Department of Sociology and Anthropology, Université Concordia
Claire Thiboutot, agente de recherche, UQAM
Geneviève Rail, professeure et directrice de l’Institut Simone De Beauvoir, Université Concordia
Gilbert Émond, Ph.D., professor, Department of Applied Human Sciences, Université Concordia
Irène Demczuk, sociologue
Janik Bastien Charlebois, Ph.D., chargée de cours UQAM
Joanne Lalonde, professeure, Département d’histoire de l’art, UQAM
Julie Lavigne, professeure, Département de sexologie, UQAM
Kathleen Riley, Ph.D., Adjunct Professor, Department of Anthropology, Queens College, CUNY
Line Chamberland, professeure, Département de sexologie (poste sur la diversité sexuelle), UQAM
Lorraine Archambault, agente de recherche et de planification, Institut de recherches et d’études féministes (IREF), UQAM
Louise Toupin, Ph.D., chargée de cours au Département de science politique, UQAM et à l’Institut d’études des femmes, Université d’Ottawa
Marguerite Deslauriers, associate professor, Department of Philosophy, director of McGill Institute for Gender, Sexuality, and Feminist Studies, Université McGill
Maria Nengeh Mensah, professeure, directrice des études de 1er cycle, École de travail social, UQAM
Martine Delvaux, professeur, Département de littérature, UQAM
Micheline de Sève, professeure associée, Département de science politique, UQAM
Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique, consultante conférencière et auteure
Sima Aprahamian, Dr., Assistant Professor of Anthropology, Université Concordia
Sirma Bilge, professeure agrégée, Département de sociologie, Université de Montréal
Sylvie Jochems, professeure, École de travail social, UQAM
Thérèse St-Gelais, professeure, Département d’histoire de l’art, UQAM
Thomas Waugh, Dr., Professor/MA Programme Head, Cinema, Université Concordia
Personnalités publiques :
André Gagnon, éditeur des magazines Être, RG et 2BE
Djemila Benhabib, essayiste
Marie-Marcelle Godbout, fondatrice de l’ATQ
Simon Boulerice, auteur, metteur en scène et comédien
Vincent Bolduc, acteur et porte-parole du GRIS Montréal
Syndicats :
Comité pour la diversité sexuelle de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Syndicat Canadien de la Fonction Publique (SCFP)
Union locale des professeurs du Collège Vanier
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Down with STERILE civil status rules!
Trans people demand their citizenship
Today in Québec, trans-identified, or trans, people do not enjoy the same civil status rights as other citizens. Trans people are subjected to long, complex, restrictive, and not universally accessible regulations. Their right to equality and physical integrity is not respected, since they must undergo compulsory sterilization in order to obtain the right to have their designation of sex legally changed in civil status documents.
Moreover, because of these situations, many trans people are forced to wait long periods of time with official identity papers (civil status documents) that do not reflect their actual identity. This can lead to endless discrimination when looking for work or housing, seeking health care, opening a bank account, etc.
Some examples of the consequences these regulations have:
• Trans people who want to change the designation of sex on their birth certificate are required to undergo “medical treatments and surgical operations involving a structural modification of sexual organs intended to change [their] sexual characteristics” – in other words, sterilization. Even though the Director of Civil Status does not explicitly require trans people to be sterile in order to change their designation of sex, these conditions necessarily involve forced sterilization of trans people.
• Trans people who want to change their name in under five years must obtain a psychiatric diagnosis of gender identity disorder and begin medical procedures to change their sexual characteristics. Trans people who do not want to undergo medical procedures must live an additional five years under the name assigned at birth.
• Trans people who are unwilling or (because of financial, health, or other issues) unable to undergo these physical modifications have a civil identity that does not concord with their real identity.
• Trans people who are not Canadian citizens are also condemned to a situation where the identity listed on their civil status documents do not reflect their real identity. Article 71 of the Québec Civil Code requires Canadian citizenship, among other conditions, for a legal change of name or sex designation. Obtaining Canadian citizenship can take years.
• Trans people who have children before changing their sex designation cannot change the gender they are assigned on their children’s birth certificate. For example, Nicole may be Nicolas’s mother, but she will still be listed as “father” on his birth certificate. This rule is a leftover from legal homophobia, reflecting the fact that until recently, children could not have two parents of the same gender. Now that same-gender parents are accepted, trans people should be able to change the term listed on their children’s birth certificates.
Current regulations harm not only transsexual persons, but many others, such as transgender, intersex, bi-gender, and genderqueer people, as well as their children. They threaten the equality of all Quebecers under the law.
The Supreme Court has objected to sterilization for non-therapeutic purposes. Law professor Marie-France Bureau says: “In both Québec and Canada, non-therapeutic sterilization of persons suffering from mental illness is not permitted. The courts have ruled that it is contrary to fundamental rights. […] We can therefore ask how it is that sterilization is, for a person unable to give informed consent, a violation of fundamental rights, while for a trans person who has full legal capacity and is able to give informed consent, it is a requirement.”
Other legal models are possible and in some cases are already being used in Canada. In the other provinces, for example, laws concerning legal change of name are very different, allowing change of name without the various requirements of Québec law.
For these reasons, the undersigned call on the Director of Civil Status, legislators, and the relevant government bodies to immediately undertake reforms to end these discriminatory policies. In particular, we call for the following:
• Access to legal change of name without excessive delay, similar to the regulations in force in all other Canadian provinces.
• Access to legal change of sex designation without compulsory medical treatments (operations or hormone therapy), based on the recommendation of a professional (a list of professionals can be drawn up in consultation with the concerned communities), following the example of Spain and the United Kingdom.
• Access to legal change of name and sex designation for non-citizens of Canada who have lived in Québec for one year.
• Access to legal change of trans people’s sex as designated on the birth certificate of children born to them before transition.
• A clear description, published on the website of the Director of Civil Status of Québec, of the procedures for legal change of name and sex designation for trans-identified people.
We are open to meeting with the Director of Civil Status as soon as possible. Today’s action aims to shed light on the discrimination suffered by trans people in connection with civil status, and is part of a wide range of demands in the fight against transphobia.
Drag & skate
Stonewall 40
En juin 1969, plusieurs centaines de gais, travestis et lesbiennes se sont révoltés contre la police de New-York, après une descente dans le bar Stonewall In.
Les émeutes qui suivirent ont duré plusieurs jours et sont fondatrices du mouvement de libération homosexuel. En 1970, les premières marches de fierté gaie ont eu lieu dans plusieurs pays pour commémorer l’anniveraire de ces révoltes.
En 40 ans, nous avons réussi à changer le regard de la société sur nous, tout en gagnant l’égalité juridique. Mais nos sexualités et nos identités sexuelles sont toujours contrôlées par l’hétérosexisme. La lutte n’est pas finie, à nous de la mener.
C’est pourquoi, les organisateurs-trices de la Radical Queer Semaine veulent agir tout au long de l’année et pensent à se structurer en collectif.
Notre prochaine action est d’organiser, samedi 27 juin, une grande initiative avec débats, animations, 5@7, parade, projections, concerts et party.
Toi aussi, sois belle et rebelle, et rejoins nous!
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In June 1969, several hundred gays, transvestites and lesbians revolted against a police raid at the Stonewall Inn bar in New York City.
The ensuing riots lasted several days and become the catalyst for the gay liberation movement. In 1970, the first gay pride marches were held in several countries to commemorate the anniverary of the riots.
40 years later, we have changed society’s prevalling perceptions of us and have made tremendous steps towards equality at the judicial level. However, our sexualities and our sexual identities are still thwarted by heterosexism. The struggle is not over and it is up to us to get involved.
This is why the organisers of the Radical Queer Week want to continue to actively fight heterosexism and are currently solidifying and structuring its organisation.
Our next action is to organise a day of debates, workshops, 5 à 7, parade, concerts, screenings and party on Saturday June 27th.
We invite you, belle or rebellious, to join us.